Les récents évènements en Meurthe et Moselle ont montré qu’une reprise de l’épidémie était en cours. Ainsi, se pose la question d’un éventuel re-confinement en EHPAD.
Pendant la période de confinement stricte, MCOOR avait proposé une grille d’évaluation des effets délétères du confinement afin de limiter justement ses effets. Cependant le relâchement de la prise en charge des pathologies chroniques, l’absence des familles auprès de leurs aînés, a entraîné pour beaucoup une dégradation de leur état de dépendance et de santé.
Souvent, les familles ont un facteur bénéfique sur l’état mental, psychique et physique des résidents d’EHPAD. Souvent, les familles sont responsables et ont su appliquer les mesures barrières indispensables à la non contamination de leurs proches. Ces consignes respectées à la lettre ont permis à nos aînés des EHPAD de retrouver cette chaleur familiale que les soignants malgré tous leurs efforts ne peuvent pas apporter.
Nous avons malheureusement eu à constater que dans près de 20% des cas, les familles faisaient fi des gestes barrières sous des prétextes divers parfois recevables : « maman, démente ne me reconnaît pas avec mon masque », mais qui bien sûr, mettait tout l’établissement en risque épidémique.
La signature de chartes de bonne conduite, les rappels d’application des gestes barrières, rien y a fait et ces familles récalcitrantes, représentent un réel danger pour la sécurité de nos EHPAD.
Si la reprise de l’épidémie va nécessiter dans nos établissements de repenser nos gestes barrières, il est évident qu’un isolement trop strict aura un effet délétère sur certains résidents. Il est par contre indispensable de donner des outils de défense aux établissements pour que les familles qui ne respecteraient pas des règles strictes puissent être sanctionnées pour le bien de tous.